Avec le mouvement Me too on assiste à un renouvellement du militantisme féministe, qui fait suite à une période de stagnation pour ne pas parler de recul. Ces fluctuations nous donnent à réfléchir sur le fait que rien n’est jamais acquis dans notre société et qu’il faut toujours rester vigilant.e. Les prémices de ce spectacle sont bien antérieures à Me Too, mais témoignent sûrement de quelque

chose qui était « dans l’air »… Nous avons ressenti le désir de donner une voix au corps féminin perçu du point de vue de la femme ou plutôt, avec toute notre subjectivité, du point de vue des

femmes que nous sommes.

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Loin d’être une performance-slogan, Pied de Nez est une recherche qui, avec son propre langage, celui du théâtre, des objets et de l’image mêlés, propose au spectateur d’expérimenter sur les plans émotionnel, sensoriel, voire presque charnel ce que l’inconscient collectif, parfois fantasmagorique, projette sur le corps de la femme. Dans un second temps nous avons voulu imaginer et donner à voir une proposition de réappropriation de son propre corps par la femme, suivant un cheminement poétique et

onirique mais aussi absurde et ironique.